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Les écrans, où en est-on ?

Source de divertissement, objet de communication, d’information et outil de travail, les écrans, aussi divers soient-ils, occupent une place de plus en plus importante dans nos vies actuelles et ont progressivement intégrés notre quotidien. Le temps passé sur les écrans, et ce quel que soit l’âge, a en effet très largement augmenté ces dernières années. Selon l’Observatoire de l’équipement audiovisuel des foyers du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel), on comptabiliserait 5,5 écrans par foyer en France. Leur utilisation amène néanmoins à un certain nombre de questionnements voire d’inquiétudes.

Selon l’Institut d’Education Médicale et de Prévention (IEMP), « l’introduction des écrans dans la vie des enfants doit se faire progressivement, en tenant compte des besoins propres à chaque âge. Serge Tisseron a notamment défini la règle du « 3-6-9-12 » qui est devenue la référence en matière de pédagogie des écrans.” La question de la diversification des utilisations est également essentielle à prendre en considération. Mais qu’en est-il des adolescents face aux écrans ? Comment, en tant que parents, accompagner ces derniers dans leur utilisation de ces outils ?

C’est ce à quoi ont tenté de répondre les associations Douar Nevez (addictologie) et DéfiS (formation et inclusion numérique) à travers un guide pratique à destination des parents intitulé « Parents dans un monde d’écrans ».

Les auteurs mettent en avant les aspects aussi bien négatifs des écrans, en cas d’usage inadapté ou abusif de ces derniers (impact sur le sommeil, isolement, comparaison sociale, cyberharcèlement) que positifs (culture générale, divertissement, compétences sociales et cognitives…).

D’après le 15e Baromètre de la santé visuelle (ASNAV), les 16/24 ans passent environ 2h47 sur un ordinateur par jour et 3h30 sur leur smartphone (IEMP). Les réseaux sociaux occupant une place importante dans l’utilisation de ces derniers et permettant, selon certains auteurs, l’assouvissement de certains besoins psychologiques comme celui d’affiliation, d’autonomie ou de compétence en vue de leur maîtrise de ces outils. « Un nombre croissant de parents s’inquiète et se sent néanmoins démunis face à la place de plus en plus centrale des écrans dans la vie de leurs adolescents (IEMP) ».

Les écrans ne sont pas mauvais par nature, mais leur usage peut parfois le devenir (IEMP). Comment identifier un usage excessif chez un adolescent et le protéger des risques éventuels ? En France, la prévalence d’usage problématique d’Internet par les adolescents est estimée entre 3 et 5 % (Dany, 2016). En cas d’usage excessif il est important de préciser que le temps d’écran n’est pas toujours un indicateur fiable. Son retentissement négatif sur la santé du jeune, sur sa vie sociale et scolaire l’est en revanche. On peut retrouver parmi les signes d’alerte : l’isolement, la baisse des résultats scolaires, les difficultés de communication, l’agressivité ou des perturbations du sommeil.

L’enjeu serait, non pas d’éloigner les jeunes des écrans, qui peuvent constituer « un véritable espace de socialisation et d’expérimentation », mais de les guider dans leur pratique et dans leur utilisation de ces derniers (IEMP). Ils mettent en avant l’idée que pour bien accompagner son adolescent face à l’usage de ces outils, il faut s’intéresser à ce qu’il y fait, dialoguer avec lui à ce sujet sans hésiter à le questionner sur sa manière de percevoir son utilisation des écrans.

En cas d’inquiétudes ou de questionnements face à l’usage de son adolescent il existe des structures spécialisées telles que le CSAPA ainsi que des numéros spécialisés tel que le 3018 est le numéro national pour les victimes de violences numériques notamment. L’Espace Santé Jeunes peut aussi être un lieu d’accueil et d’écoute face à ces problématiques et ces questionnements.

Sources et supports :