D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé mentale correspond à un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress rencontrées au cours de notre vie, de réaliser notre potentiel, d’apprendre, de travailler ou de contribuer à la vie en communauté. Il paraît pertinent d’envisager la santé mentale comme un continuum allant d’un pôle de souffrance psychique (parfois dénommé « détresse psychologique ») à un pôle de santé mentale positive. La santé mentale évolue au cours du temps et des évènements auxquels nous faisons face. Elle dépend de facteurs internes et externes tels que notre entourage, nos expériences, nos ressources internes, notre contexte socio-économique, notre sommeil ou notre alimentation.
Qu’en est-il de la santé mentale des adolescents ? La majorité des adolescents (85%), se disent bien dans leur peau et perçoivent leur santé comme bonne (Bedin, 2019). Néanmoins d’après Marie Rose Moro (2019), les adolescents se montrent plus sensibles, plus inventifs et révoltés que les adultes mais également plus vulnérables aux troubles psychiques. Il est cependant important de différencier ce qui appartient au processus « normal » de l’adolescence, en tant que période de bouleversements tant psychiques que physiques, de ce qui relève du « pathologique ».
On parle de troubles psychiques ou mentaux lorsqu’un individu se trouve dans l’incapacité de maintenir son équilibre mental, lorsque l’état de bien-être précédemment mentionné est perturbé. L’individu est alors dans l’incapacité de s’adapter aux situations difficiles voire douloureuses et de maintenir son équilibre psychique. Leur diagnostic repose sur des critères définis par les classifications de référence (Classification internationale des maladies [CIM], Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders [DSM]). Parmi les différents troubles mentaux ou psychiques, nous retrouvons : les troubles psychotiques, les troubles du comportements alimentaires, les troubles dépressifs caractérisés, les troubles anxieux, ainsi que les troubles du développement et les addictions. En fonction du degré d’intensité de la souffrance psychique, de sa permanence, de sa durée, ainsi que de ses conséquences, il peut être nécessaire de mettre en place une prise en charge médicale.
Il est parfois difficile, pour un parent ou un proche, de différencier une adolescence difficile d’un trouble mental débutant. Différents éléments peuvent vous alerter notamment si votre adolescent est dans l’incapacité à faire face aux tâches de la vie quotidienne, s’il fait face à une difficulté à maintenir des liens relationnels, s’il fait part de plaintes somatiques répétées, d’un sommeil perturbé ou d’actes agressifs fréquents contre autrui et contre lui-même. Si leurs manifestations ont un retentissement sur le fonctionnement de votre adolescent, se répètent, s’accumulent et durent plus de six mois, il est essentiel de chercher de l’aide (Améli).
En cas de questionnements, vous pouvez vous orientez vers des structures telles que l’Espace Santé Jeunes 37 proposant notamment des temps de permanence et d’accueil pour les jeunes de 12 à 25 ans ainsi que des temps dédiés aux parents ou la Maison des Adolescents.
